vendredi 1 mars 2013

Genèse d'une bonne habitude

Je ne sais pas si l'orange a le même effet quand elle est bleue


La preuve est faite que le monde est mal foutu, ne serait-ce que parce qu'il est plus facile de prendre des mauvaises habitudes que des bonnes (et aussi qu'il est impossible de rentrer dans du 38 avec des fesses de taille 40). 

Je ne vous ferai pas la liste de toutes mes mauvaises habitudes parce que je suppose qu'à un moment donné vous aurez besoin de vous alimenter, ou moi de m'alimenter, on sera alors obligés d'abandonner cette liste et on ne saura plus où on en était. Faudra tout reprendre à zéro et on n'avancera jamais au paragraphe suivant, celui qui est tout de même censé faire avancer le débat, et expliquer ce titre. J'ai la mauvaise habitude de faire durer les introductions.

 Tout ça pour dire qu'hier je me suis surprise avec une bonne habitude, un fait assez exceptionnel qui méritait à lui tout seul un article. Je ne saurais dire comment tout cela a commencé mais par contre je sais exactement comment j'en suis arrivée là. C'est par la voie de la suggestion que j'ai pris cette bonne habitude, sans même m'en rendre compte avant qu'elle ne devienne quotidienne. 

Un soir mon mari va chercher une orange dans la cuisine. Sa bonne éducation l'incite à me poser la question suivante : 

"Tu veux que je t'en ramène une ?" 

Ca ressemble à quoi déjà une orange ? Et on en fait quoi ? J'acquiesce par curiosité. 

Le lendemain soir mon mari va chercher une orange dans la cuisine. Ayant beaucoup de mal à renier son éducation, il me repose la question de la veille. 

Je n'éprouvais plus ce besoin de connaissance, ayant remis au goût du jour de la veille mon savoir sur l'orange. J'ai quand même dit oui par politesse. 

Le troisième soir, mon mari ne va pas chercher une orange dans la cuisine. Par contre j'y suis allée pour rendre la pareille, du coup j'en ai ramené une pour moi parce que tout travail mérite salaire. 

Le quatrième soir j'ai demandé à mon mari de se lever et de me ramener une orange de la cuisine. Parce qu'il avait oublié de m'en apporter une, il prenait de mauvaises habitudes. 

Le cinquième soir, j'ai râlé. Il n'y avait plus d'oranges dans la cuisine. 

C'est ainsi que je suis devenue dépendante de l'orange du soir, une dépendance même pas mauvaise pour la santé (j'ai encore du mal à y croire) et dont il parait que je pourrais me défaire sans problème (du jour au lendemain, hop ! plus d'orange le soir).

Finalement le monde n'est pas si mal foutue que cela, du moins tant qu'il y aura des oranges le soir dans la cuisine.

4 commentaires:

  1. Mais c'est pas interdit formellement par l'ordre des médecins de manger des vitamines C le soir ?!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Anacoluthe
      Il parait que c'est une légende d'apothicaire ou le coup du lobby de la banane de décréter qu'il ne faut pas manger d'oranges le soir.
      Ce qui est sur par contre c'est qu'on a plein d'autres fruits et légumes avec des teneurs plus importantes en vitamine C que l'orange, par exemple le kiwi, le navet, le persil, le poivron rouge, le fenouil, etc.

      Supprimer
  2. Une fois que j'étais jeune active solitaire dans la nuit, j'ai travaillé, travaillé, travaillé à la maison. J'avais oublié de manger, j'avais oublié d'acheter à manger, alors j'ai fumé/mangé une clémentine/fumé/mangé une clémentine/ fumé... et puis il n'y a plus eu de clémentines dans le paquet de deux kilos, et plus de cigarettes dans les paquets de 30 cigarettes. Alors, il était environ trois heures du matin, je suis allée me couchr. Le croiras-tu ? Impossible de fermer l'oeil. Donc, les vitamines C le soir, c'est mal (voit la scientifique empirique que je suis).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Lutecewoman
      Comment peux-tu rendre coupable d'innocentes clémentines de t'empêcher de dormir (surtout si elles sont corses). Et puis c'était le matin, trois heures du matin, le problème n'est donc pas la clémentine du soir mais celle du matin.

      Supprimer